Les thermodynamiciens annoncent, depuis longtemps, que des phénomènes irréversibles de toutes sortes induisent un accroissement du désordre. De leur côté, les théoriciens du chaos, dans les années 1970, ont montré que les systèmes dissipatifs soumis à un déséquilibre peuvent s’auto-organiser de manière spectaculaire. De l’ordre apparaît alors localement mais le désordre augmente naturellement ailleurs dans le système afin que les lois de la thermodynamique ne soient pas violées.
Les phénomènes irréversibles ne se réduisent donc pas uniquement à une augmentation du désordre, bien au contraire ils participent activement à la formation de structures ordonnées.
L’irréversibilité mène à la fois au désordre et à l’ordre.
Par les voies de la physique, on présente notre monde macroscopique où l’ordre et le désordre sont intimement entrelacés.
Le rôle constructif des phénomènes irréversibles loin de l’équilibre entraîne la formation de « structures ordonnées » qui freinent le retour à l’équilibre final, par la part d’ordre qu’elles contiennent. L’objet du principe de pire action est de supprimer tout ordre contenu dans le système afin d’atteindre rapidement le point d’équilibre final.
Il était plus urgent de traiter le monde du désordre complet, afin de calmer des installations industrielles soumises au chaos, que de tenter de pénétrer dans le monde où l’ordre serait parfait ( c’est-à-dire sans aucun désordre).