Certaines considérations nous invitent à admettre que l’entropie était nulle au moment du Big Bang (point 0) ; au début était l’ordre. Puis la lumière créa la matière. Dès que la matière émerge, les lois de la physique s’appliquent à tous les points matériels et le second principe de thermodynamique entame alors son activité dégradatrice en fonction du temps ; le désordre croît. À partir du formidable déséquilibre dû au Big Bang, l’Univers se met à la recherche, au cours de milliards d’années, de son nouvel équilibre. Si l’Univers est un système fermé, les lois de la thermodynamique l’entraînent vers une homogénéisation appelée mort thermique de l’Univers, point de son équilibre final (point F).
La mécanique classique, la mécanique analytique et la mécanique quantique entre autres s’appuient sur le principe de moindre action ; les irréversibilités de toutes sortes ne sont pas prises en compte. Une évolution s’effectue d’un point A à un point B, sans variation d’entropie (sans aucun désordre) mais à un niveau entropique non nul et non précisé.
Lors de trop grands déséquilibres dans la nature, des structures nouvelles peuvent surgir : ce sont les structures dissipatives de Prigogine. C’est ainsi qu’une tempête tropicale qui dissipe de l’énergie thermique accumulée sous les tropiques pendant la saison chaude, peut devenir un ouragan lorsque les conditions sur l’océan le permettent. Un point de bifurcation Y est atteint et de l’ordre apparaît au milieu du désordre de la tempête tropicale : l’entropie décroît. Cet ordre, représenté principalement par l’œil de l’ouragan, transforme la tempête tropicale en une centrale thermique solaire voyageant à la surface de l’océan et dévastatrice lorsqu’elle atteint la terre ferme où débute son extinction.
Mais l’ordre qui apparaît dans un ouragan ne peut être qualifié de parfait car son niveau entropique est conséquent (S ouragan > 0).
L’ordre parfait doit nécessairement être obtenu à entropie nulle. Il ne peut donc être dans la matière corruptible, il se trouve nécessairement dans la lumière.
Lorsqu’une structure dissipative s’auto organise, son entropie diminue (voir figure). La structure dissipative diminue son entropie interne afin d’augmenter l’entropie externe en accord avec le second principe de thermodynamique ; on dit qu’une structure dissipative exporte de l’entropie vers l’extérieur. Reprenant l’image de l’ouragan, l’ordre parfait serait obtenu lorsque l’entropie (S ouragan) serait nulle ; c’est-à-dire lorsque tout le désordre dans une partie aura été évacué vers une autre partie dans laquelle le désordre sera donc encore plus énorme que celui observé dans un ouragan « classique ». On ne trouve pas d’exemple d’un tel cas dans les archives scientifiques.
Par contre, certains cas sont notés dans les textes sacrés. Il est tentant de les analyser.
On trouve en effet, dans l’Exode de Moïse par exemple, de très fortes perturbations dans l’environnement lorsqu’une apparition lumineuse se manifeste. C’est exactement le cas qui nous intéresse : un phénomène lumineux, donc à entropie nulle, peut se manifester à condition qu’un désordre monumental apparaisse ailleurs aux alentours.
C’est l’objet de la lettre adressée aux Pape François et aux autorités religieuses. Un physicien peut-il utiliser les enseignements des Écritures pour accroitre ses connaissances sans nuire aux préceptes de la religion ?
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