Notons d’abord l’ampleur du jet issu de la soupape de Denis Papin, jet qui se dissipe à l’atmosphère.
Ce jet supersonique est une « structure dissipative » appelée ainsi par Ilya Prigogine pour associer les deux idées d’ordre et de désordre si intimement liées. Ces structures dissipatives échangent de la matière et de l’énergie avec l’extérieur, ce qui leur permet de se maintenir en l’état tant qu’elles sont alimentées.
Dans les soupapes actuelles, ce jet supersonique se trouve confiné dans une tuyauterie de récupération du fluide. Le jet va se débattre à l’intérieur, et dégrader son énergie cinétique, à sa guise, sous différentes formes : énergie calorifique, mais aussi énergies vibratoire et sonore, risquant de mettre en danger l’installation. La puissance motrice du jet, qui s’exprime en mégawatts, excitera les structures en les fatigant avant de s’épuiser.
Est-il bien raisonnable de laisser le système moléculaire se débrouiller en perdant ainsi le contrôle de l’écoulement dans nos installations énergétiques majeures ?
C’est pour en reprendre la maîtrise qu’il a été nécessaire de faire émerger le principe de pire action.
On le présentera ci-après, avec quelques applications :
Entropie de Boltzmann
Le principe de pire action
Le principe de pire action appliqué aux plaques à trous
Le principe de pire action appliqué aux soupapes
Le principe de pire action permet d’échapper au chaos
Démonstration expérimentale du théorème de Boltzmann